Editorial

Nous venons de célébrer Noël et déjà nous sommes dans les premières semaines du temps ordinaire. Quatre semaines durant, nous nous sommes préparés à accueillir le Sauveur du monde ! Un évènement passé mais toujours actuel qui nous rappelle que la vie du chrétien comme celle du Christ, transcende le temps. L’incarnation n’est jamais seulement un évènement du passé, car elle s’actualise chaque jour et notre vie doit être tendue vers un avenir, la rencontre d’une personne, Celui qui est, qui était et qui vient. Mais quel sens profond cet évènement a eu pour nous ?

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Incarnation de Dieu dans l’histoire des hommes

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Dans sa généalogie, Mathieu nous a présenté un dieu au visage humain qui n’a pas juste pris chair de la Vierge Marie mais bien plus, qui a embrassé notre histoire humaine avec ce qu’elle a de beau et de moins beau pour ne pas dire laid tout simplement. Génération fourbe et tortueuse, adultère et meurtrière, le Fils de Dieu l’a assumé avant de la sauver. Comme quoi, il n’a pas attendu le jour de son baptême au Jourdain pour s’aligner avec les pécheurs. Sa généalogie est un miroir qui nous révèle les plaies de notre humanité pécheresse en quête de salut, de repère.

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Incarnation dans la vie de chacun de nous

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A travers l’enfant Jésus, Dieu a un visage humain et ce visage se veut celui de chacun de nous car, c’est dans chacune de nos vies qu’il est venu s’incarner. Il était pour le peuple d’Israël la preuve que Dieu n’abandonne jamais les siens. Il est pour chacun de nous le symbole d’un dieu qui marche avec nous, partageant nos soucis et nous murmurant que l’espoir est permis parce que tout n’est jamais perdu. Mais comme dirait saint Daniel Comboni, les grandes œuvres naissent au pied de la croix ! C’est dans la douleur que le fils de Dieu s’est incarné. Loin des conforts de notre ère en matière de transports, c’est dans le dénuement et la précarité que Marie et Joseph ont entrepris le voyage au terme duquel Dieu a foulé notre sol sous un aspect humain.

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Un accouchement long et difficile

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Mais en fait, à travers Marie, c’est l’Eglise toute entière qui était en travail car en elle, c’est l’humanité entière qui se renouvelait. Pour notre paroisse, nous étions en travail à travers le travail ou l’effort de chacun de nous pour accoucher de notre programme pastoral. Une nouveauté qui nous a conduit à élaborer un questionnaire qui est une manière de donner la parole à nos paroissiens en vue d’une auto-évaluation pour ensuite définir les priorités de notre action commune. Cette initiative s’inscrit assez bien dans le processus synodal initié par le pape François et qui suit son cours normal. Ce processus nous a conduit désormais à un projet pastoral où sont déclinées les priorités de la paroisse en termes de défis et de ce que nous pensons pouvoir faire au cours de cette nouvelle année.

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Comme l’enfant Jésus né à Bethlehem, ce projet est encore fragile, peut-être incompris car nouveau, mais il ouvre devant nous des horizons nouveaux pour un témoignage d’église et en église. Les bases sont désormais jetées. Un chemin s’ouvre devant nous, un sentier à parcourir éclairés par la lumière de la foi en suivant le Christ notre seul maître. Nous profitons de cet espace virtuel pour présenter nos vœux à tous nos paroissiens et lecteurs, les vœux les meilleurs pour une sainte et heureuse année 2022. Qu’elle nous apporte la vraie paix, celle qui vient du Seigneur. Et que notre paroisse rayonne davantage à travers ses activités et la joie de vivre qui y règne.

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« Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et que tout ce qui est en vous, l'esprit, l'âme et le corps, se conserve sans reproche jusqu'au jour de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous appelle est fidèle, et c'est lui qui fera encore cela. Frères, priez pour nous. » (1Thes 5, 23-25)

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