Editorial

« Duc in altum » (Lc 5, 4) disait Jésus à ses disciples, les invitant à aller au large pour plus de prise. Ne jamais se contenter des acquis d’aujourd’hui mais oser aller toujours un peu plus loin pour gagner quelques âmes au Christ. Tel est l’appel du Seigneur à l’endroit de ses disciples. C’est certainement ce qui a poussé un certain Paul de Tarse à devenir l’apôtre des nations. « Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. »  (1Co 9,22) disait-il comme pour se justifier d’avoir fait preuve de tant d’ouverture en allant à la rencontre du monde païen. Il traduit ainsi son zèle missionnaire qui le porte à « s’égarer » pour un peu de temps afin de gagner quelques âmes au Christ.

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Mais ce faisant, il ne faisait que suivre le Christ lui-même qui n’a pas hésité à quitter, non pas un chemin, mais une nature : il s’est fait homme pour que nous devenions Dieu. C’est du reste ce qu’il a fait tout au long de sa vie en allant à la rencontre de Mathieu le publicain, en s’invitant chez Zachée le chef des collecteurs d’impôt, ou encore en se laissant toucher par la prostituée dans la maison de Simon.  Contrairement aux juifs pieux de son temps, Il aimait la compagnie des pécheurs et des marginalisés. A travers son esprit d’ouverture, il a reformé la pratique religieuse en la recentrant sur l’essentiel. C’est ce à quoi il invite ses disciples, ceux de toutes les époques. Mais une question nous vient à l’esprit : si le Christ venait encore aujourd’hui, quels sont les nouveaux sentiers qu’il tracerait pour nous ? quels pas voudrait-il que nous fassions ?

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Le chrétien qui est appelé à incarner la présence du Christ dans le monde d’aujourd’hui comme sel et lumière, ne doit pas se fatiguer de chercher de nouveaux moyens pour offrir le Christ au monde. C’est dans ce sens que le saint pape Jean Paul II invitait l’Eglise à se faire présente dans ce qu’il appelait « le premier aréopage des temps modernes », c’est-à-dire le monde de la communication. Trente ans après la publication de l’encyclique Redemptoris Missio, son appel reste encore d’actualité. Les réseaux sociaux sont une réalité complexe, envahissante et chronophage certes, mais un monde à évangéliser. Tout comme saint Augustin qui se servait d’une science profane, la philosophie, pour présenter la vérité révélée, les chrétiens doivent se saisir des moyens de communication modernes pour leur témoignage. Dès lors, ces moyens de communication ne seront plus seulement des instruments d’évangélisation, mais le lieu-même où cette évangélisation se déroule.

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C’est ce souci qui nous a poussé à doter notre paroisse d’un site web. La paroisse ne saurait être confinée aux limites géographiques d’un territoire, aussi vaste soit-il. C’est aussi le lieu physique ou virtuel où nous nous rejoignons pour notre témoignage chrétien.

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La présence massive des chrétiens sur les réseaux sociaux nous provoque dans ce sens. Avec l’apparition de la pandémie de la covid-19, presque tous les groupes, mouvements et associations ont une plateforme WhatsApp où se déroulent enseignements, prières et autres. C’est également le lieu où l’on se partage les vidéos et images de tout genre. Ce moyen de communication fait désormais partie de la vie de tous. A travers ce site, nous voulons nous donner les moyens d’être plus présents à nos chrétiens. En fait, ils nous ont déjà précédés et c’est nous, qui nous mettons à jour.

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Ce site se veut également un lien entre tous les paroissiens présents sur le territoire comme ceux vivant à l’étranger. Comme un carrefour, un lieu du donner et du recevoir, nous le voulons interactif pour offrir à chacun la possibilité d’apporter sa pierre pour la construction de notre paroisse.

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En lançant le site web de la paroisse, nous voulons marquer notre désir d’être présent dans ce monde virtuel. Dans un monde en pleine mutation, l’on ne doit pas cesser d’innover et se réinventer. Il n’est certainement pas aisé de garder ce qui par nature est immuable, c’est-à-dire la vérité de la foi chrétienne, tout en contextualisant les formes diverses de son expression. Mais tel est le défi auquel nous sommes confrontés. Cet outil au service de notre mission évangélisatrice nourrit l’ambition d’être une fenêtre ouverte sur notre paroisse dans sa diversité qui est en même temps un signe de sa richesse. D’Akato à Wessome, ou de Soviepe à Gbomame, nous sommes une famille et notre défi est de continuer à impacter sur la vie de la paroisse Marie Mère du Rédempteur.

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En choisissant le 15 août 2021, pour son inauguration, nous voulons l’offrir comme cadeau à tous nos paroissiens car c’est notre fête patronale. Accueillons-le donc comme un cadeau venant de notre Mère. Malgré l’ingéniosité et l’endurance de ceux qui ont travaillé d’arrache-pied pour que notre inspiration devienne une réalité, nous sommes convaincus qu’il s’agit là seulement d’une œuvre à parfaire, un chemin à parcourir. C’est pourquoi les apports des uns et des autres seront les bienvenus pour qu’il reflète davantage qui nous sommes. A tous et à chacun, nous disons :

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BONNE FETE et bon vent au site www.mmradidogome.com.